Modifications

Loiregenweb : quelques ancedotes

8 630 octets ajoutés, 19 mai 2013 à 15:58
m
aucun résumé de modification
La table de Peutinger est inscrite dans [http://portal.unesco.org/ci/fr//ev.php-URL_ID=22627&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html le registre « Mémoire du monde » de l’UNESCO] depuis 2007.
 
== Ségusiaves ? ==
 
Les Ségusiaves est un peuple de Gaule qui vivait dans l’actuel Forez. Ils sont évoqués, pour la première fois, par Jules César en 52 avant JC dans le livre VII de la célèbre Guerre des Gaules (De Bello Gallico). Au deuxième siècle de notre ère, le géographe Ptolémée précise les coordonnées des deux villes principales des Ségusiaves.
 
Il s’agit de Feurs (Forum Segusiavorum) et Roanne (Rodumna).
 
=== Extrait du livre VII de la Guerre des Gaules<ref name="guerres_gaules">Traduit par Désiré Nisard - 1865</ref> ===
'''Plans de Vercingétorix'''<br />
''Il exige des otages des autres nations, fixe le jour où ils lui seront livrés, ordonne la prompte réunion de toute la cavalerie, forte de quinze mille hommes ; et annonce "qu’il se contente de l’infanterie qu’il a déjà ; qu’il ne veut pas tenter le sort des armes en bataille rangée ; qu’avec une cavalerie nombreuse il lui sera très facile de couper les vivres aux Romains et de gêner leurs fourrageurs ; que seulement les Gaulois se résignent à détruire leurs récoltes et à incendier leurs demeures, et ne voient dans ces pertes domestiques que le moyen de recouvrer à jamais leur indépendance et leur liberté." Les choses ainsi réglées, il ordonne aux Héduens et aux Ségusiaves, limitrophes de la province, de lever dix mille fantassins ; il y ajoute huit cents cavaliers. Il confie le commandement de ces troupes au frère d’Eporédorix, et lui dit de porter la guerre chez les Allobroges. D’un autre côté, il envoie les Gabales et les plus proches cantons des Arvernes, ravager le territoire des Helviens, ainsi que les Rutènes et les Cadurques celui des Volques Arécomiques. En même temps, et par des messages secrets, il sollicite les Allobroges, espérant que les ressentiments de la dernière guerre n’y étaient pas encore éteints. Il promet aux chefs de l’argent, et à la nation la souveraineté de toute la province.''
 
<references>
<ref name="guerres_gaules">Traduit par Désiré Nisard - 1865
http://fr.wikisource.org/wiki/La_Guerre_des_Gaules</ref>
</references>
 
== Victor de Laprade ==
 
Pierre Martin Victor Richard de Laprade dit "Victor de Laprade" est un poète né le 13 janvier 1812 à Montbrison(1). Il publia de nombreux recueils de poèmes dont Les Parfums de Madeleine, Psyché ou encore Pernette. Il fut professeur à la Faculté des Lettres de Lyon. En 1846, Victor de Laprade fut décoré de la légion d’honneur. Elu à l’académie Française le 11 février 1858, il occupa le fauteuil d’Alfred de Musset jusqu’à sa destitution pour des raisons politiques en 1861. De 1871 à 1873, il fut député du Rhône. Il mourut à Lyon le 13 décembre 1883(2).
 
Extraits de la dédicace "Au pays de Forez" des "Idylles héroïques" publié en 1858, l’année de son entrée sous la coupole(3) :
 
''Cher pays de Forez, je te dois une offrande !<br />
Terre où, dans mon berceau, les chênes m’ont parlé,<br />
Ta sève et ton murmure en ma veine ont coulé ;<br />
Il faut qu’un cri d’amour, aujourd’hui, te les rende.<br />
(...)<br />
<br />
Un sang paisible et fort, pur de tous vils penchants,<br />
Est transmis à tes fils, chaste et verte contrée<br />
Où d’Urfé promenait les bergers de l’Astrée,<br />
Et dont la ville encor garde les mœurs des champs !<br />
(...)<br />
<br />
Que tout, ruches et nids, fourmille en ce beau lieu ;<br />
Que la vie en sa fleur fête ma sépulture,<br />
Pour que mon âme, encore, entende au sein de Dieu<br />
Tes voix que j’essayai de traduire, ô Nature !''<br />
 
=== Acte de naissance de Victor de Laprade(1) ===
 
L’an mil huit cent douze et le treize janvier par devant nous maire de Montbrison, officier de l’état civil de la dite ville est comparu Monsieur Jacques Richard de Laprade docteur médecin demeurant à Montbrison et lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin né ce matin à deux heures de lui déclarant et de dame marie victoire Chavassieu son épouse et auquel il a déclaré donner les prénoms de Pierre Martin Victor. les dites déclarations et présentation faites en présence du présent dominique Richard de Laprade avoué ... âgé de trente quatre ans et de benoit ... ... âgé de vingt cinq ans demeurants tous à Montbrison et ont signé avec nous le père de l’enfant et les témoins le présent acte après lecteur faite.
 
Sources :<br />
(1) son acte de naissance est disponible en ligne sur le site des Archives départementales de la Loire, 3NUMEC2/3E148_0171812 vues 3 et 4.<br />
(2) acte de décès aux archives de Lyon, 2e arrondissement, côte 2E803 vue 166.<br />
(3) Idylles héroïques, sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5470309n/f61.image<br />
(4) [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=8628 base des députés depuis 1789]<br />
 
Bibliographie :<br />
Les Symphonies, Idylles Héroïques, aux éditions Nabu Press, ISBN-10 : 1142744388
 
== Vous avez lu l'histoire de Louis Mandrin... ==
 
"Comment il vécut<br />
Comment il est mort<br />
ça vous a plus hein<br />
Vous en demandez encore... "(1)
 
Le contrebandier Louis Mandrin n’est pas né dans la Loire mais il a laissé une trace dans l’histoire en passant seulement quelques jours dans le département. Au cours de ces campagnes, en 1754, il se rendit plusieurs fois dans la Loire : à Montbrison, Roanne, Saint-Bonnet-le-Chateau, Charlieu, Saint-Chamond, Boën...
 
Mandrin et ses contrebandiers ont marqué leur époque. Imaginez une centaine de cavaliers armés qui entre dans un village ou une ville... En s’attaquant aux Fermiers Généraux, ils se sont attirés la sympathie de l’opinion. L’impact de leur passage est tel que l’annonce du supplice et de la mort de Mandrin est fait par voie d’affichage.
 
C’est ainsi que le registre de Saint-Médard-en-Forez contient une chanson à la gloire de Mandrin. En voici la transcription :
 
Brave Mandrin ! <br />
Que ne fais-tu rendre bon compte, <br />
Brave Mandrin ! <br />
A tous les maltotiers de vin, <br />
De sel, de tabac, qu’ils n’ont honte <br />
De voler pauvre, riche et comte.<br />
<br />
Brave Mandrin !<br />
<br />
Quelle nation Quelle nation<br />
Quelle nation <br />
But jamais fait de connoissance, <br />
Quelle nation, <br />
Avec gens fait de tel façon !<br />
Qui sans étude ni science <br />
A parcouru toute la France<br />
<br />
Sans émotion,<br />
<br />
Passant partout. <br />
Dans les villes, à la campagne<br />
Passant partout <br />
Sans craindre Morlière du tout.<br />
Ta troupe et toy as l’avantage <br />
De faire un païs de cocagne <br />
Passant partout.<br />
<br />
Source : archives départementales de la Loire - Côte : 3NUMRP7/1MIEC265X1 - Baptêmes, Mariages, Sépultures. - de 1750 à 1755 à la vue 64
 
Pour en savoir plus sur Louis Mandrin, son parcours et son héritage, consulter le site mandrin.org. La chanson à la Gloire de Mandrin y compte un couplet supplémentaire. Plusieurs ouvrages sont disponibles sur Gallica dont le testament politique de Louis Mandrin.
 
Pour terminer en chanson, Yves Montand a interprété la complainte de Mandrin en 1963 dans l’album "Chansons populaires de France". Une version de ce morceau est disponible sur YouTube. A redécouvrir...
 
(1) petit hommage à Serge Gainsbourg.
 
 
== en 1607, Honoré d'Urfé décrit le Forez ==
 
Extrait de l’Astrée, première partie, livre premier
 
''Auprès de l’ancienne ville de Lyon, du côté du soleil couchant, il y a un pays nommé Forez, qui, en sa petitesse, contient ce qui est plus rare au reste des Gaules, car, étant divisé en plaines et montagnes, les unes et les autres sont si fertiles, et situées en un air si tempéré que la terre que la terre y est capable de tout ce que peut désirer le laboureur.
 
Au coeur du pays est le plus beau de la plaine, ceinte, comme d’une forte muraille, des monts assez voisins et arrosée du fleuve de la Loire, qui, prenant sa source assez près de là, passe presque par le milieu, non point encore trop enflé ni orgueilleux, mais doux et paisible. Plusieurs autres ruisseaux en divers lieux la vont baignant de leurs claires ondes, mais l’un des plus beaux est Lignon, qui, vagabond en son cours, aussi bien que douteux en sa source, va serpentant par cette plaine depuis les hautes montagnes de Cervières et de Chalmazel, jusqu’à Feurs, où Loire le recevant, et lui faisant perdre son nom propre, l’emporte pour tribut à l’Océan.''
 
L’Astrée est disponible dans la collection folio classique (n°1523). Edition et choix de Jean Lafond
55
modifications