Comment savoir si un document se réfère à l'un ou à l'autre de ces calendriers , vu qu'ils utilisent le même vocabulaire ? les dates de conversion indiquées plus haut répondent à cette question dans la plupart des cas ; mais il subsiste des inconnues, en particulier au XXVIIe et XVIIIe siècle dans l'Europe protestante du Nord ; il faut alors s'adresser aux autorités civiles de l'État concerné ; ou scruter attentivement le document pour y trouver mention d'un jour de la semaine , ou d'une fête mobile comme Pâques ; on fait alors la comparaison avec le jour calculé dans les deux cas ; ils différent de 10 jours de 1582 à 1700 , de 11 jours au XVIIIe siècle, de 12 au XIXe , de 13 au XXe.
Tout serait donc limpide s'il n'y avait pas quelques petites complications : la première est liée à la date de changement de millésime : il nous semble naturel que ce soit le premier janvier ; mais rien n'est plus arbitraire ; il est d'ailleurs évident qu'à la création du calendrier julien, l'année commençait le premier mars vu la position du jour bissextile à la fin de février. Pour le calendrier républicain, on sait que l'An commençait à l'équinoxe d'automne : le premier vendémiaire de l'An I fut le 22 septembre 1792 ( grégorien) ; une année sur quatre comportait six jours complémentaires au lieu de cinq, ce qui était en quelque sorte un retour au calendrier julien ; de toute façon il fut abandonné le premier janvier 1806.
'''Et entre temps ?'''