Canal de Panama

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Les français morts pour le Canal de Panama

Monument élevé sur la Plaza de Francia (Place de France) en l'honneur des ouvriers et ingénieurs français ayant participé à la construction du canal

Il est fort peu probable qu'un jour on puisse rendre hommage aux milliers de français morts lors de la construction du canal de Panama. En effet, comme le souligne le site du Centre des Archives du Monde du Travail (CAMT), les registres de décès survenus dans l'Isthme lors de la construction ont été mis au pilon en 1904. Le seul espoir réside dans trouver une copie de ces registres qui aurait par exemple été communiqué aux autorités religieuses.

Le canal est encore très souvent appelé el canal Francès, affirme-t-on sur place. Ferdinand de Lesseps et ses hommes ayant œuvré au chantier du canal entre 1882 et 1889 demeurent des héros à Panama qui leur a rendu un hommage particulier au cimetière de Paraiso, à quelques dizaines de mètres du canal, où sont alignées dans la prairie 850 petites croix blanches.

Aucun nom, juste des numéros, quelques maisons, à l'architecture française, conservent presque intact le souvenir du temps où Lesseps soutenait que la construction de ce canal serait moins difficile que celle du canal de Suez qu'il avait su parfaitement maîtriser quelques années plus tôt..

L'ambassade de France, près de l'hôtel Central où habitait Lesseps et les responsables du chantier, un obélisque surmonté d'un coq gaulois surplombe le Pacifique. Les bustes de Lesseps, de Lucien Bonaparte-Wyse, et des principaux concepteurs du projet entourent la colonne. A la base de l'obélisque, deux phrases: le génie humain réunit les océans, le canal de Panama apporte la prospérité.

Les nombreux cimetières entre Atlantique et Pacifique où reposent les dix à douze milles français morts pendant le chantier, rappellent combien la désillusion a pu être grande pour ces exilés dont beaucoup sont morts de fièvre jaune, de malaria, de pneumonie, d'accident comme les très nombreux glissements de terrain sur le chantier. Certains ont pu repartir en France, comme les peintres Paul Gauguin et son ami Charles Laval, mais beaucoup, souvent venus des Antilles françaises proches, sont restés à Panama et ont continué sur le chantier américain à partir de 1890. Des centaines de familles panaméennes portent encore un nom français sans en connaître le plus souvent l'origine.