Mariage

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Extraits du Nouveau dictionnaire de la vie pratique (Hachette - 1923) - à l'article Mariage 
(...) Le mariage n'est possible que s'il n'existe pas entre les contractants de liens trop étroits de parenté ou d'alliance : ainsi, le mariage est prohibé entre tous les ascendants et descendants légitimes ou naturels (père et fille, mère et fils) et les alliés en ligne directe (beau-père et bru ou belle-fille, belle-mère et gendre ou beau-fils); entre le frère et la sœur légitimes ou naturels, et les alliés au même degré (beau-frère et belle-soeur) ; entre l'oncle et la nièce, la tante et le neveu ; toutefois des dispenses peuvent être accordées pour des causes graves , par le président de la République, en ce qui concerne les mariages entre beaux-frères et belles-soeurs, oncle et nièce, tante et neveu (art. 161 à 164 du Code civil) (...)
Formalités Avant la célébration du mariage une publication sera faite par voie d'affiche apposée à la port ede la maison commune durant 10 jours, dont deux dimanches. Le mariage ne peut être célébré que le 10e jour depuis et non compris celui de la publication. La publication se fait à la municipalité du lieu où chacune des parties contractantes a son domicile ou sa résidence et, en outre, à la mairie de la commune où résident les parents d'un futur conjoint mineur.
En cas de résidence incertaine d'un des futurs conjoints, la publication se fait à la mairie de la commune de sa naissance. (...) Religion Empêchements au mariage - Appelés dirimants, ce sont certains circonstances qui rendent sans valeur le mariage, sauf si l'on a obtenu, pour certains de ces empêchements, la dispense nécessaire.
Les principaux empêchements sont : la parenté, même purement naturelle (jusqu'aux petits-fils de cousins germains), l'alliance (jusqu'au même degré), la parenté sprirituelle (V. parrain). (...) Mariage (savoir-vivre) Mariage civil : il a lieu à la mairie du domicile de la jeune fille. (...) Mariage religieux : les usages mondains variant peu selon le culte, nous supposerons qu'il s'agira d'un mariage catholique. Il a lieu à la paroisse de la jeune fille. (...)"
Remarques 
  • 1. Il est incontestable que si un acte porte la mention PAROLES DE PRESENT aucune confusion n'est possible pour un ecclésiastique du 17è siècle  : il ne peut pas s'agir là de fiancailles (paroles de futur) mais bel et bien d'un mariage.
  • 2. la rédaction d'un contrat de mariage n'a strictement rien à voir avec l'acte de mariage proprement dit ; le droit de l'époque (canonique ou civil) n'interdisait nullement de passer contrat de mariage avant l'âge légal requis pour mariage. Il n'y a pas forcément concomittence et il peut s'écouler plusieurs années entre le CM et la célébration.
  • 3. un mariage peut être simplement "RATUM" durant la minorité d'un des deux conjoints ou des deux (il est simplement conclu dirions-nous en langage moderne) mais NON CONSUMATUM (sans que les époux vivent ensemble et le consomment si l'un des deux n'est pas nubile). On a pu marier les enfants sans les faire vivre ensemble avant plusieurs années (il faut vérifier les dates de naissance des enfants pour en avoir une idée).
  • 4. L'Eglise a lutté très fermement contre les mariages forcés, arrangés par les parents contre la liberté de conscience de leurs enfants mais les décrets du concile de Trente n'ayant été reçus dans le royaume de France que très tardivement ils ont mis encore bien plus de temps pour être appliqués... ce qui explique qu'on ait encore trouvé de semblables mariages en quelques lieux. Il ne faudrait pas oublier que le droit français de l'époque avait fixé la majorité à 25 ans contre l'avis de l'Eglise (et encore ! on avait transigé car une assemblée des notables sous le règne d'Henri III avait voulu mettre la majorité à 30 ans dans tout le royaume...). "