Besoins des généalogistes

Le groupe norme-généalogie tente de préciser les données et moyens mis en oeuvre par le généalogiste amateur dans sa recherche pour construire sa généalogie. Ce document réunit les contributions que les abonnés ont publiées par des messages sur la liste de ce groupe.

Pendant la phase d'élaboration les contributions sont intégrées en mentionnant l'auteur, pour faciliter le contact et enrichir le sujet. Si votre avis est contraire faites le savoir.

Pour construire une généalogie, différentes méthodes sont possibles. Le savoir faire vise à limiter les contraintes résultant de travaux répétitifs, consommateurs de temps au détriment de l'action de recherche. La mise en commun des procédures apportera des gains dans l'efficacité de chacun et dans le partage des données.

Définition de la Généalogie Amateur

L'origine de la généalogie semble répondre à un souci patrimonial. C'était un moyen pour répartir les biens en particulier dans le cadre d'une succession. Par extension elle fournit des règles pour l'attribution de charges, de titres et autres privilèges. Cette pratique est celle des professionnels.

L'origine de la généalogie semble répondre à un souci patrimonial. C'était un moyen pour répartir les biens en particulier dans le cadre d'une succession. Par extension elle fournit des règles pour l'attribution de charges, de titres et autres privilèges. Cette pratique est celle des professionnels.
Notre objet est une pratique personnelle, bénévole, pour le plaisir qualifiée ici, faute de mieux, de généalogie amateur. Chaque chercheur choisit ses propres motivations, parmi les quelles:

Renaud Anzieu

La généalogie est un loisir consistant à en savoir plus sur sa famille.

• 1) Le mot loisir signifie plaisir, partage, passion, temps libre.
• 2) Le terme "en savoir plus" signifie beaucoup de choses.
  • - connaitre nom et le lien, dates et lieux de naissance, mariage, décès
  • - tout connaitre de son entourage familial et relationnel,du métier pratiqué, du village habité, de la période vécue,de son mode de pensée ou de sa personnalité.
• 3) Le mot famille peut prendre plusieurs sens non exclusifs et très variable.
  • - famille proche (en commençant par écrire une "biographie"ou en interrogeant les proches)
  • - ancêtres = généalogie ascendante
  • - cousins = généalogie descendante
  • - patronymique = recherche des porteurs d'un patronyme.

Ma pratique personelle est de veiller en particulier à partager mes informations avec les autres. La raison étant simplement que de par mon expérience, ce partage au delà du plaisir qu'il procure à aider quelqu'un apporte en retour des informations. Toujours.
(la seule réserve étant de répondre en proportion à la question et à l'interlocuteur).
Comme un chercheur l'objectif "final" d'un généalogiste est de publier ses informations.

JB Fahy

Mon travail de généalogiste amateur consiste à établir les filiations et autres relations (parrain, témoin, etc) d'un groupe d'individu. Dans la mesure du possible, j'ajoute des informations supplémentaires (profession, ...).

Mon but final est, pour l'instant, de produire un document (pas forcément sous forme papier) qui exprime MES AFFIRMATIONS (ex: Jules est fils de Jacques et de Marie, Jean est parrain de Jeanne, Jules était bucheron à Trifouillis entre 1731 et 1745, etc...)
Je joins à ces affirmations des SOURCES, qui soit peuvent être considérées comme des preuves directes, soit comme des éléments de preuves (dans ce 2° cas, je dois donc INTERPRÉTER ces sources et construire une PREUVE grâce à un RAISONNEMENT).
Voici maintenant la démarche IDÉALE (à mes yeux ;o) du généalogiste qui lit mon document:

• - d'abord accéder à mes AFFIRMATIONS, dans l'espoir d'y trouver des informations susceptibles de l'intéresser, *- ensuite, accéder à mes PREUVES, mes INTERPRÉTATIONS, mes RAISONNEMENTS, mes SOURCES, afin de faire lui-même son propre RAISONNEMENT.

Daniel Durand

Mon intérêt pour la généalogie :

• - retrouver mes racines tant humaines ( ancêtres, identité, place sociale, profession) que géographiques (les lieux successifs, les environnements et modes de vie) que sociales...
• - ma première pratique tant d'un point de vue chronologique que dans ma compréhension des recherches généalogiques a d'abord été de construire un arbre à "marche forcée", sans souci toujours de vérification minutieuse, sans s'embarrasser de détails
• - ma deuxième initiation a été l'obligation devant les premiers obstacles d'approfondir la recherche d'abord sur un plan de noms et de relevés. c'est le moment des recoupements, d'internet, de liens avec les clubs généalogiques, d'import gedcom, de nettoyage de doublons, de recherche de parentés
• - ma troisième démarche a été, une fois la "fringale" de l'arbre, apaisée, d'approfondir les données de chaque ancêtre, vérifier et recopier les actes, commencer à se poser le problèmes des sources, commencer à comprendre la dialectique des notes et des sources.... C'est le moment de "l'ouverture aux autres" et de la publication. J'ai créé mon site perso, j'ai fabriqué quelques albums de descendance pour la famille proche avec les photos (donc la visite) de lieux d'habitat des ancêtres, de cartes cadastrales.

Alors besoin de logiciels permettant l'export HTML, l'export de la biographie ou sa conversion sous traitement de textes...

• - mon quatrième stade aujourd'hui est l'envie de rigueur : renettoyer son fichier, standardiser la saisie des lieux, des patronymes, des sources......

Inventaire des données généalogiques

La filiation est l'armature d'une généalogie. Les données de filiation suffisent à l'intégration d'une personne dans une base. Pour cela les personnes doivent être identifiées : usuellement par le nom et les prénoms. En cas de multiplicité il faut adjoindre un autre élément. Généralement la date de naissance assure la distinction.
La filiation est constituée par l'indication du père et de la mère. Elle suffit à définir l'arborescence et conduit à une généalogie minimaliste.
Toutes les autres données sont complémentaires, mais ce sont celles qui donnent de la consistance. Elles seront répertoriées au moins en deux groupes: celles de base, factuelles et celles d'analyse, déduites des précédentes. Par exemple une date et un lieu d'événement sont factuels, mais l'âge de la personne citée est déduit, si pas indiqué ou vérifié si mentionné. Cependant si la date de naissance de cette personne est encore inconnue, l'âge peut être considéré comme donnée de base.
La répartition des données entre ces deux catégories mérite le plus grand soin. Elle servira au choix pour l'enregistrement selon qu'il s'agit de dépouiller, de saisir ou de publier. Elle guidera le choix des fonctions et des performances des outils informatiques.

Jean-Pierre Riballier

<jprnews@free.fr> Quatre données sont immuables (ce qui, bien sûr, ne veut pas forcément dire connues) :

• - Père
• - Mère
• - Naissance
• - Décès

tout le reste est évènement possible mais pas certain : mariage, enfants, etc. et devrait donc faire l'objet d'entrées optionnelles.
Ainsi pas de donnée préimposée qui va convenir à l'un mais qui sera jugée inutile par l'autre. Brothers Keeper qui permet la recherche d'une chaîne de caractère dans n'importe quel champ.
il vaut mieux dire : sources "évènementielles" (qui établissent un fait dans le temps) et sources "circonstancielles" (toutes les autres).
Pour la gestion, l'écran "Select source" de PAF 5 me paraît le plus complet (un peu trop peut-être sur certains points), mais il faudrait qd même lui rajouter :

• - possibilité de lien vers fichier externe,
• - liste des informations qui se réfèrent à chaque source.

Analyse et interprétation des données

Les registres paroissiaux et d'état civil constituent une source essentielle. Ils fournissent des données brutes organisées autour d'un acte. Pour les convertir en données généalogiques il y a au moins deux étapes: analyse pour extraire les éléments, puis interprétation pour relier les nouvelles informations à celles déjà connues.

Un examen par rapprochement permet de construire des déductions pour enrichir la base généalogique. Pour des situations répétitives des outils informatiques peuvent simplifier la tache. Ce chapitre accueillera description et usage.

Jean-Pierre Riballier <jprnews@free.fr>

--- Préservation des données. ---
Toute information saisie ou importée, quelle que soit la nature ou la forme , doit pouvoir en être extraite sans altération C'est une condition indispensable pour assurer la perrenité des données et garantir la possibilité d'utiliser tel ou tel logiciel librement. Comment assurer cette préservation ? Il serait donc temps de relire attentivement la norme GEDCOM qui contrairement à ce que disaient certains n'est pas imprécise ou fantaisiste, ces derniers défauts étant plutôt à attribuer au concepteurs de logiciels qui pour diverses raisons prennent beaucoup de libertés avec cette norme.

Mike Morice

Il faudrait alors pouvoir transmettre dans un export le niveau de confidentialité pour qu'il puisse être conservé et respecté par un destinataire recevant des notes réputées confidentielles. La norme Gedcom 5.5 ne semble pas savoir documenter cette classification.

Michel Devriese

Une des finalités de l'enregistrement des sources est de pouvoir par exemple confronter celles-ci entre elles en cas de divergence.

Mike Morice

" Recherche contextuelle : Il serait souhaitable de disposer d'un outil de recherche qui serait un peu l'inverse de " Recherche multicritère ", et qui pourrait ressembler à: ' Rechercher / (string de caractères) / (dans) ' où (dans) pourrait être une liste a sélection multiple (plusieurs pouvant être sélectionnés ensemble) offrant par exemple le choix entre : Noms (c.a.d. ensemble de Patronyme, Prénoms, Surnom et Suffixe), Lieux (y compris Subdivision), Sources (complètes), Médias (commentaires), Notes individuelles, Notes familiales, Notes évènements, Pense-bête (éventuellement au pluriel !), Autres (Profession / Champs utilisateurs / Liens / Titre / .?) "

Daniel Durand

Remarques 

faut-il qu'un logiciel de généalogie possède d'origine toutes les fonctions d'analyses, comparaisons ? Ne risque-t-on pas d'avoir soit une "usine à gaz" soit un logiciel qui rame sauf configuraiton puissante ? Nos demandes ne doivent-elles pas viser les concepteurs de logiciels "manipulateurs de Gedcom" comme Visuged ou Gedradio ? ou faut-il envisager ce dernier type de logiciel comme un "add-on ou plug-in" (tant freeware ou payant suivant les cas) à un logiciel classique ? (par contre je suis contre les limitations stupides à la taille des bases de données, style 2000 individus dans les versions de base comme le fait Heredis ou d'autres... je serais même favorable à une forme de protestation envers les éditeurs sur cette question....)

Echange de données

Le moyen d'échange qui vient immédiatement à l'esprit est " le gedcom". Certainement nous serons amenés à présenter ses avantages et quelques inconvénients, pour être complet. Mais la balance est très largement en sa faveur.
D'autres moyens ont leur place ici. Par exemple des listes dans des formats largement utilisés par les logiciels de bureautique offrent des qualités de compacité et de sécurité dans le temps. Une description avec mode d'emploi rendrait des services à la majorité des chercheurs.

O. Roufosse

En clair, la norme GEDCOM 5.5 ne va plus évoluer. Et à mon avis, elle restera LA norme pour l'échange "physique" de données généalogiques.. Et de conclure que le site "norme-généalogique" pourrait tenir à jour un palmarès des logiciels, palmarès basé sur le respect de la norme GEDCOM 5.5 ?

Les fonctions des logiciels

Renaud Anzieu

Dans ma pratique quotidienne je ne fais presque pas de recherches ou de lecture des actes aux AD. Je suis dans un groupe où d'autres le font. Par contre je suis en charge

• 1 - de la saisie des informations dans le fichier commun au groupe
• 2 - de la publication (site internet sur les recherches du groupe)
• 3 - des recherches de contacts des cousins vivants (du fait de notre objectif de généalogie patronymique)

Ma pratique quotidienne du logiciel que j'utilise est en rapport.

• - faire des saisie rapidement en évitant si possible la souris
• - faire des recherches efficaces et rapides dans mon fichier de doublons éventuels. Certains homonymes se comptent en plusieurs centaines. Les critères discriminants deviennent donc conjoint, date et lieu.
• - permettre des états pour des analyses particulières
• - permettre des publications

Pour finir : je crois que pour avoir un outil très performant en rapport avec ma passion un prix deux fois plus élevé que ce qui se pratique ne me ferait pas reculer.

Daniel Durand

Personnellement, je n'ai rien à priori contre les éditeurs de logiciels commerciaux mais je soutiens aussi l'importance de l'apport des concepteurs de logiciels gratuits ou "libres". Un travail d'aide à la définition des besoins des généalogistes aiderait donc beaucoup aussi ces concepteurs de logiciels gratuits et s'ils sont plus "réceptifs" et "réactifs" que les commerciaux à donner encore plus de place à ce domaine de logiciels.

Jean-Pierre Riballier

L'utilisation de plusieurs logiciels ne peut se concevoir qu'autour d'un logiciel principal qui est utilisé pour la saisie des données à l'exclusion de tout autre. Ces derniers n'ayant d'utilité que pour palier les faiblesses du logiciel principal. Personnellement j'attache une grande importance à la gestion des sources et aux possibilité de sélectionner des sous-ensembles de mes données.

mike.morice

Une notion qu'il me semblerait utile d'étendre ? Celle de confidentialité. Il est fréquemment regretté qu'il ne soit pas plus pratique et plus systématisé de laisser ou non apparaître des informations concernant des personnes vivantes, ou ayant des événements datés de moins de 100 ans, ...

Pour un logiciel de généalogie : Il manquerait de pouvoir distinguer entre des notes pouvant être rendues publiques sans contrainte particulière et des notes considérées comme privées. Pourraient être considérées comme privées des notes de travail (suppositions, axes de recherches, recoupements à faire) ; également des informations individuelles jugées trop détaillées (adresse complète de correspondant, informations par trop désobligeantes, ...) ; ....... . J'apprécierais, au moins pour les Note individuelle et Note familiale (mais pourquoi ne pas l'étendre aux Note d'événement ?), une subdivision en 2 niveaux (au moins). Lors d'extraction, quelqu'en soit la forme, la possibilité, pour chacun des niveaux de notes, de choisir de l'exporter ou non. (WinFamily avait cette notion sur 2 niveaux, du temps où je l'utilisai encore, il y a 4-5 ans)

Alain Lorange

Le logiciel devrai nous permettre de lister les 'documents' utilisés dans un 'dépôt, ainsi de les 'citations' dépendant d'un 'document'. De plus, pour chaque information, les logiciels devraient nous permettre de gérer un degré de confiance

Alain Lorange

De plus, pour nous permettre de préparer des visites en dépôts d'archives, il serait un bien de disposer d'un champ 'Informations à chercher' lié à une source (simplifiée ?), en prévoyant une édition de document 'Programme de recherche'Sylvain PeyrichouQuand toutes les dates ne sont pas connues possibilté d'imposer un ordre d'affichage, par exemple: les enfants d'un couple les événements

Daniel Durand

* Les fonctions des logiciels : J'en vois quatre :

• la saisie, la navigation, l'exploitation, l'édition, la poursuite du travail.
• I/ Pour moi, j'attache beaucoup de l'importance à l'écran de saisie pour qu'il fournisse suffisamment de rubriques sans devenir illisible (j'ai longtemps préféré pour cela Wingao, puis PAF 4 permettant beaucoup de rapidité et de souplesse en jonglant de l'onglet "arbre" à l'onglet "fiche"
• II/ Même chose pour les exigences pour la navigation dans l'arborescence et dans l'accès rapide à une personne (soit dans liste avec simple tape de touche de la 1ère lettre soit dans fenêtre de saisie avec tape de une, deux ou trois lettres..)
• III: Exploitation : c'est à la fois pour moi : la phase d'analyse/synthèse et la phase de comparaison : cela renvoie en partie à discussion sur la gestion des sources, des lieux

Alain Lorange

En plus de mon fichier généalogique, j'ai un fichier des individus (ou groupes d'individus) collectés durant mes recherches, que j'arrive petit à petit à lier entre-eux, voire à mon arbre principal. Une évaluation des logiciels sur les 'individus isolés' et leur gestion serait à voir.

Jean Lauret

Un "Lien Hypertexte" = un seul fichier texte, ce qui veut dire simplification des modifications futures sur ce texte...

Mise en forme graphique

Les logiciels affichent les données dans des fiches individuelles, familiales ou les deux. Pour une meilleure vision ils proposent aussi des listes d'ascendance, descendance, parenté ... et bien d'autres.
Surtout un dispositif de navigation rend de grands services pour cheminer dans une base.

Nous pourrions décrire les plus fréquentes et surtout les plus efficaces.

Daniel Durand

J'aime un logiciel avec :

• a/- une liste d'individus ayant des événements MAIS SANS sources, une liste des individus SANS événements (principaux bien sur) donc SANS sources, (avec possibilité d'édition d'une portion d'ascendance ou de descendance pour emmener aux archives).
• b/ avec une liste des sources et des lieux, faisant apparaître à chaque fois les événements et individus en référence utilisant cette source (voire ce lieu ?), permettant d'éditer/imprimer une source avec ses individus en référence, et aussi permettant à l'inverse.

Publication

La généalogie est d'abord un plaisir solitaire. Ensuite la présentation de ' l'arbre ' aux parents, alliés, amis apporte satisfaction et plus. ( le récit des plus terminerait ce document en cassant l'ambiance technique et studieuse ... )
La variété des supports est grande papier, CD, Site Internet... Quels sont les plus satisfaisants ou désirés ?

G. Roelly

Mettre un moteur de recherche dans un site généalogique

Daniel Durand

Mise en forme graphique : la personnalisation d'un rapport et l'export en PDF me semble devenus des presque-normes